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Le bruit de l'âme :: Northwich, Northwich... :: Northside :: Home sweet home
Colin Graham
Colin Graham
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# 25.06.21 23:54
TW mention suicide.

Douze ans. Douze ans qu’il voulait pouvoir parvenir à ce moment. Douze ans qu’il voulait le faire revenir, qu’il ne se passait pas un jour sans qu’il ne regrette amèrement tout ce qui s’était passé. Son geste, bien sûr et avant tout, parce qu’il avait brisé la vie d’un jeune homme en devenir, qui avait encore toute la vie devant lui. Il avait fait plus que brisé sa vie, techniquement, il avait brisé les vies de toute sa famille, de tous ceux que Mickey avait pu aimer dans sa vie et le ramener ne pourrait jamais réparer les années qu’il leur avait arrachées. Et puis simplement la présence de Mickey. Parce que même s’il savait qu’il n’avait absolument aucun droit de penser ça, l’autre lui manquait. Après tout, il l’avait toujours connu, Mickey. D’aussi loin qu’il se souvienne, il avait toujours été là. Amis d’enfance, inséparables, même. Et même après, quand Colin pensait simplement s’amuser, sans vouloir se rendre compte du mal qu’il pouvait faire. Même à cette période là, l’autre restait un incontournable de sa vie, quelqu’un qui comptait…

Et pendant ces douze ans, depuis cet accident dont il avait été la cause, Mickey n’était simplement jamais sorti de son esprit. Parce que Colin était incapable d’oublier. Incapable d’oublier sa culpabilité, et le sourire du jeune homme. Et puis il faut dire que même s’il en avait eu la volonté, Mickey ne l’aurait probablement jamais laissé faire. Parce que depuis douze ans, Mickey le hantait. Parfois, ce n’était pas grand-chose, et Colin avait juste simplement un peu froid quand il n’aurait pas dû, où bien son téléphone ou son ordinateur s’éteignaient subitement, souvent aux pires moments. Mais parfois, c’était bien pire que cela, et Colin avait l’impression d’affronter de véritables tempêtes déclenchées par l’esprit de son ancien ami. Pus d’une fois, Colin avait cru que Mickey allait finir par le tuer. Plus d’une fois, il s’était presque surprit à l’espérer, supposant bêtement que cela aurait pu racheter ses fautes. Mais, au fond, il ne le voulait même pas. Colin n’était pas suicidaire, et puis il se devait de porter sa croix. Et il aimait croire qu’il était utile à toutes ces personnes dans le besoin qu’il défendait devant les tribunaux ; il n’avait pas pu aider Mickey, alors peut-être qu’il pouvait au moins tenter de se racheter en aidant d’autres personnes victimes d’injustices.

Mais même tout ça, ça ne suffisait pas. Ca ne suffisait pas et, finalement, dès que Colin avait réussi à économiser assez, en trouvant un médium pas trop cher, il avait sauté le pas. Ils avaient convenus, lui et Warren Dwayne, de se retrouver pour effectuer le rituel ce jour. Et Colin était venu, confiant, un peu fébrile, presque. Il avait regardé Dwayne mettre en place le rituel, lui-même bien étranger à toute cette gestuel. Il l’avait vu commencer à se raidir, au fur et à mesure que les minutes avançaient, sentant d’instinct que quelque chose n’était pas normal. Il avait froid, soudain, bien plus froid que d’habitude. Et la fumée dégagée par les bâtons d’encens commençait à frémir, s’agiter, comme prise dans quelques bourrasques de vent, sans que Colin n’arrive à comprendre ce qui était exactement en train de se passer.

Et il n’y a pas la lumière prévue, celle que Dwayne lui avait annoncée quand il lui avait décrit le rituel. Il n’y a pas de lumière, et à la place, il entend soudain l’exclamation du médium résonner dans la pièce, un « Non ! » suivi d’un hurlement de terreur. Un bref hurlement, en réalité, car déjà l’homme s’effondre, inconscient, comme soudain terrassé par Colin ne savait quelle puissance. Il ne réfléchit pas vraiment, au moment de se précipiter, se portant à son secours, le cœur battant trop rapidement sous l’inquiétude ressenti : « Warren ? Warren, est-ce que tout va bien ? » Colin n’y connaissait rien, mais visiblement, le rituel n’avait pas marché. Il espérait juste que le médium qu’il avait engagé n’allait pas en subir les conséquences.

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Mickey Sorensen
Mickey Sorensen
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Préférence : Pansexuel, il y fait pas attention.
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# 28.06.21 1:17
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Mickey & Colin

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
« Warren ? Warren, est-ce que tout va bien ? » Une voix qu’il connaissait trop bien faisait écho, en fond. Mais c’était pas si perceptible que ça, comme si c’était au loin. Sa vision était complètement floue, sa tête semblait tourner à une vitesse folle. Et puis soudain, il revint à la raison, tout se calma. Un sentiment d’enfermement le prit, tout comme l’impression que tout était plus lourd. La tête encore plongée vers le bas, il leva les mains vers son regard, ce n’était pas ses mains. Il serra les poings, il y avait vraiment quelque chose de bizarre. Relevant la tête, réalisant enfin qu’il était dans le corps de quelqu’un, ou plutôt qu’on l’avait fait posséder ce type de force. Parce que son premier réflex fut de tenter d’en sortir mais il était enfermé. Puis son regard maintenant bleu croisa enfin celui de Colin. L’homme, qui, en plus de lui avoir voler la vie venait de l’en faire revenir de force. Son regard s’assombrit, comme le reste de la pièce. Un courant d’air trop froid pour la saison venait de parcourir la pièce, les ampoules encore allumés venaient d’exploser. Et au centre de cette pièce, Mickey était littéralement entrain de bouillir d’une rage pure et simple. De quel droit se permettait-il de lui faire ça ? Il n’avait aucunement envie de revenir.  Il ne voulait pas vivre, il ne voulait pas affronter le monde, trop cruel pour lui.

Il vit la pierre sur la table, il avait même réussi à… Mickey n’arrivait pas à y croire. Il était pour l’instant muet, immobile, il tentait encore un peu, de contenir cette colère pourtant incontrôlable, mais il n’en faut pas plus pour qu’elle éclate pour de bon. Et d’un coup, il projeta Colin à l’autre bout de la pièce pour qu’il se cogne le dos à un meuble.

Voilà douze ans que Mickey était mort, douze ans qu’il avait emmagasiné cette haine envers lui, qu’il l’avait hanté. Et ça lui convenait très bien ! Ça lui allait bien, d’être mort ! Ce qui ne lui allait pas c’était que lui vive libre ! C’était injuste ! Purement et simplement injuste ! Et il ne comprenait même pas ce qu’il lui avait fait pour subir tout ça. Il n’avait rien fait de mal, jamais ! Lui qui est pourtant tellement curieux avait même refuser de disséquer le crapaud en cours de science, tellement il ne veut pas faire de mal. Mais pourtant, pourtant ça ne l’a pas arrêté. Ca ne l’a pas arrêter de rire quand on lui a volé énième fois le peu d’argent qu’il avait, de rire quand on lui balançait la porte de son casier dans la figure, de rire à chacun des supplices d’adolescent qu’on lui faisait subir. Et il ne faisait pas que rire, il participait. Et pourtant, Mickey, il l’adorait, Colin. Quand ils étaient gamins. C’était le meilleur ami qu’il n’avait jamais eu, celui avec qui il s’entendait le mieux. Et ça ne l’a pas empêché ensuite.

Non, ça ne l’a pas stoppé de piéger son verre et surtout, d’encore lui mentir. Pourquoi avoir feint s’intéresser à lui à nouveau ? Lui donner espoir que finalement ça irait mieux maintenant ? Menteur !

Et maintenant qu’il l’a projeté, il s’était finalement levé, pour rester là, tremblant de colère droit comme un i. Puis vint les larmes qui inondaient tout son être. Toutes les larmes qui n’ont jamais pu sortir de là, toute cette tristesse, cette colère… tout sortait d’un coup. Comme si sa mort les avait enfermés, parce qu’il ne pouvait réellement pleurer en étant un fantôme. Il aurait pu fuir, il aurait pu partir. Parce qu’il n’avait pas le courage de le confronter. Mais il était paralysé face à lui. Il lui en voulait tellement et il aurait pu l’attaquer, encore et encore. Il aurait pu lui faire du mal. Mais il n’en est pas capable. Même en étant fantôme, il lui faisait peur, l’empêchait de dormir mais n’a jamais dépassé les limites, jamais. Parce qu’il n’était pas comme ça, malgré la colère, malgré la haine qu’il a cultivé toutes ces années. Et ce silence était si pesant. Mais il pouvait aussi, enfin, lui poser cette putain de question.

« Pourquoi tu m’as fait ça ? Qu’est ce que je t’ai fait, pour le mériter ? » ça lui tordait l’estomac, toutes ces sensations qu’il avait oubliées, étaient dures à supporter. Et il était dans le corps d’un autre, chose qu’il n’aurait jamais voulu faire. Il n’aurait jamais voulu voler la vie d’un autre et c’était toujours ce qu’il le rendait un peu dubitatif vis-à-vis des fantômes. Sauf qu’encore une fois, on ne lui avait pas laissé le choix.
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# 30.06.21 7:37
Il ne comprend pas, Colin. Où plutôt, il n'a pas le temps de comprendre. Un instant, il se précipitait aux côtés de Dwayne alors que ce dernier s'effondrait au sol en plein milieu d’une psalmodie, et l’instant d’après, c’est une douleur inattendue qui vient lui vriller le dos alors qu’il percute une commode, puis le mur derrière lui. Instinctivement, pourtant, son esprit s’insurge devant l’illogisme de la situation, persuadé de n’avoir pas même été touché par le médium. Mais, honnêtement, Colin n'a pas vraiment le temps de s’arrêter sur cette idée, sur sa véracité ou non alors qu’il tente de se relever, l’expression un peu hagarde, les traits marqués par la surprise, et d’analyser comme il le peu la situation.  Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est loin d’être évident. Déjà, parce qu’il y a la douleur, dans son dos et à l’arrière de son crâne, qui a dû taper aussi lors du rebond, et que même s’il ne pense vraiment pas avoir quelque chose de grave, ça n’est pas du tout agréable. Ensuite, parce que dire que la situation est confuse serait encore bien en deçà de la réalité. Au sol, il y a encore les restes du rituel, le pentacle désormais partiellement effacé  brouillé par les mouvements erratiques. Dans l’air, il y a la fumée de l’encens qui continue de brûler, indifférent au tumulte autour de lui, fumée qui brouille la vue et embrouille un peu plus encore la situation aux yeux d’un Colin désarçonné. Et en face de lui, planté au milieu de cette pièce inconnue, dans ce bâtiment un peu sordide dans lequel le médium lui a donné rendez-vous pour effectuer le rituel de Rattachement, il y a Warren. Warren dont les joues sont baignées de larmes qui interpellent Colin, serre son estomac avec violence sans qu’il ne puisse comprendre pourquoi. Warren qui reste là, immobile, ou presque, et qui lui hurle des imprécations dont Colin a bien du mal à saisir le sens tant elles en sont dépourvus. A moins que. A moins que ce ne soit tout bêtement pas Dwayne à qui il a affaire désormais. A moins que ce soit…

« Micky ? » Le surnom à franchit ses lèvres sans qu’il n’y réfléchisse, comme retenu après tant d’années. L’autre n'a dit que quelques mots, et pourtant. Quelques mots qui le prennent aux trippes. Qui le retournent, lui, tout entier. Quelques mots qui font mal, si mal, comme s’ils venaient de le transpercer de part en part. Et pourtant. Et pourtant, comment pourrait-il les lui reprocher ? Parce que Mickey n’avait rien fait. Parce que Colin a passé des années à cautionner la cruauté des autres à son égard et, pire, à l’être lui aussi. Parce qu’il a rit, à ses dépends, tellement de fois, se persuadant lui-même qu’il ne s’agissait que de jeux, de blagues à peine de mauvais goût. Tellement de mauvais goût, en réalité, que l’une d’elle  avait fini par lui coûter la vie, et il aura fallu celle-là pour qu’il comprenne enfin. Et la culpabilité de cet acte n’était rien face à ce qui était arrivé à sa victime. Même s’il n’y avait pas un jour sans que la douleur de ce qu’il avait fait ne le torture. Et il ne comptait pas les interventions de Mickey, qui ne faisait que rajouter un peu plus à ses tourments, détruisant régulièrement tout ce qui était précieux aux yeux de Colin. C’était peu, face à ce qu’il avait fait. Tellement peu face à ce qu’il avait détruit. Une vie humaine. La vie de Mickey.

« Micky… » Ce surnom, de nouveau, et un pas en avant, sans qu’il n’en est tout d’abord conscience, persuadé que ses jambes sont faites désormais de plomb. Mais un pas qui en entraîne un autre, et un autre encore, et puis un autre, et déjà Colin s’approche, toujours plus proche, sans prendre le temps de réfléchir à sa propre imprudence. Au fait que Mickey vient de le balancer, sans même avoir à le toucher – et heureusement Colin s’est renseigné sur les capacités des Vaken Sinn ET des Sovning Sinn avant de venir – sous le coup de la colère. Mais c’est cette colère, si justifiée, qu’il voudrait calmer. Les larmes qui coulent sur ses joues qu’il voudrait sécher. Et c’est pour cela qu’il s’approche, qu’il s’efforce d’articuler, ses propres mots râpant sa gorge sous le coup de l’émotion : « Micky… je suis désolé, pour tout ce que je t’ai fais. Ça ne rattrapera rien, mais… je n’ai pas voulu ça. Jamais. Je suis désolé, Micky… » Qu’est ce qu’il pourrait lui dire de plus ? Qu’est ce qu’il pourrait faire de plus ? Il lui a ôté la vie ; il ne pouvait que la lui rendre, pour réparer un peu de ses erreurs, et même s’il ne réalise pas encore à quel point même cette entreprise là a raté elle aussi ; ce n’est que plus tard, très certainement, qu’il en mesurera toutes les conséquences. Mais pour le moment, tout ce qui compte, c’est Mickey. C’est Mickey qui est bien vivant. Mickey qui n'a plus le même corps, Mickey qui doit avoir sensiblement l’âge qu’il aurait dû avoir s’il avait vécu toutes ces années. Mickey qui est debout, devant lui. Malgré la rage, malgré les larmes. Mickey qui, pour la première fois depuis douze ans, est enfin de nouveau bel et bien vivant.
Mickey Sorensen
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# 16.07.21 23:10
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
L’entente de son surnom, de ce surnom qu’il ne supportait pas entendre. Encore moins à travers ses lèvres à lui. Ce fut comme un électrochoc dans le bas de sa colonne vertébrale. Intensifié par le froid glacial de la pièce qu’il a lui-même imposé. Autant dire qu’il ne contrôlait aucune des particularités de son état de fantôme. Et il y avait cette inconnue dans cette équation qui ne trouvera jamais de solution. Parce qu’il n’y a pas de réponse au pourquoi. Aucune qui ne saura remplir ce vide qui emplissait son être. Aucune des raisons n’était la bonne, aucune. Ce n’était qu’une jungle où la loi du plus fort régnait. Et Mickey faisait juste parti des plus faibles, des proies faces aux lions. Colin était le lion qui s’était allié aux autres prédateurs alors lui n’était resté que la souris. Mais Colin avait aussi été son ami, avant tout. Et cette trahison, cette douleur qui lui a infligée étaient bien plus forte que le reste. Une douleur invisible qui lui arrachait le cœur de part en part sans même qu’il ne le sache lui-même, aveuglé par le torrent de mal-être que cela provoque.

Mickey le regarde, Colin. Il le voit en chair et en os devant lui. Et pour la première fois en douze ans, leur regard se croisait pour de vrai. Et il ne savait pas quoi faire. L’adolescent était trop submergé et il y avait trop d’informations à traiter. Il était paralysé, pour le moment. Parce qu’il voulait fuir, l’enfant paniqué. Il voulait pouvoir partir à toute vitesse de cette pièce et ne plus le revoir. Mais pour aller où ? il n’avait absolument nulle part où aller. Il était censé être… mort. Il aurait dû le rester. Si Mickey a eut du mal à accepter sa mort, il avait fini par s’y faire et surtout, il ne voulait pas revenir. Parce que s’il avait survécu, il ne l’aurait fait que physiquement. Et même s’il avait senti la culpabilité de Colin, il ne pouvait pas lui pardonner. Il ne voulait même pas vraiment croire en celle-ci. Sa culpabilité ne pourrait réparer le tort qu’il a fait. Ca ne faisait pas la hauteur face au mal être, la tristesse et la douleur qu’il a ressenti toutes ces années. Ni la solitude qui le rongeait toujours de plus en plus.

Et il le voyait se rapprocher de lui, de quoi lui faire… peur. Il recula mais se prit le meuble derrière lui, de quoi lui faire exprimer une grimace. Ca aussi, il ne connaissait plus, lui qui traversait encore les murs juste avant devait aussi s’habituer à avoir un corps en chair et en os… Il se tient le dos, faisant une moue face à la douleur qu’il ne savait pas gérer. Et il tremble toujours, Mickey. Pas seulement à cause des émotions, mais par la peur que l’autre lui faisait ressentir. Une crainte surement inutile, mais il ne lui faisait pas confiance. Il ne pouvait pas, pas après tout ce qu’il lui avait fait. Pas après le dernier geste qu’il a fait à son encontre. Et les mots qu’ils exprimaient sonnaient trop faux aux oreilles du garçon. C’était si facile de lui dire ça après toutes ces années à vivre pendant que lui était coincé dans ce voile. Coincé à cause de lui, qui même après tout ça le retenait.

« Ne t'approches pas de moi ! » qu’il cri, l’adolescent de sa voix aussi tremblante que lui. Une voix qui se casse dans sa gorge. Et dans son cri, Colin se fit projeter sans même qu’il n’ait conscience de l’avoir fait. Il le voit tomber au sol violemment, contre la table. Il ne voulait pas le blesser, il n’en était même pas capable. Mais la colère le contrôlait bien plus que lui ne le faisait.  Et s’en suit à nouveau le silence, entrecoupé par les sanglots de ce dernier et d’encore ce rire nerveux, douloureux qui lui broyait les cordes vocales.

« Quoi ? Tu vas me dire que t’étais possédé par un être diabolique ? » qu’il demandait, ironiquement. Il n’attendait pas de réponse à cette question qui n’en était pas une. « J’arrive pas à croire qu’après douze ans, tu n’assumes toujours pas ce que t’as fait. » qu’il crache alors. « Tu as beau te donner bonne conscience à aider ces gens, tu n’assumes rien. C’est la faute des autres ! Tu n’as fait que suivre ! » Douze ans qu’il le regarde faire. « Tu es aussi coupable qu’eux. » Ca lui faisait du mal de l’exprimer, ça attendait depuis tout ce temps au fond de lui. « T’étais mon meilleur ami. » qu’il souffle, comme s’il enfonçait le couteau pour l’achever. « Ce n’est plus le cas, tu en as décidé autrement. Tu n’as pas le droit de m’appeler Micky. » qu’il termine alors, enfin. Ca faisait du mal. Mais ça libérait de laisser enfin échapper ce qu’il n’a jamais pu dire.

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# 25.07.21 20:09
Colin aurait pu obéir à l’injonction de Mickey et se figer tout net sur place dès que l’autre lui avait donner l’ordre de ne plus s’approcher. Il l’aurait très certainement fait, même s’il aurait peut être tenté de négocier de faire quelque pas encore juste pour s’assurer de son état physique. Il l’aurait très certainement fait, d’autant plus quand il voit le mouvement de recul de Mickey et la peur, la terreur qui s’inscrit sur ses traits à sa simple présence. Il l’aurait très certainement fait mais, quelque peu ironiquement, il n’en a pas le temps ; à peine a-t-il pu entendre l’ordre, à peine a-t-il pu comprendre les paroles qu’il se retrouve de nouveau violemment projeter en arrière, cognant avec violence la table derrière lui. Colin ne peut retenir la grimace de douleur à ce choc qui le traverse alors que cette fois, c’est son bas-dos qui prend et que l’arrête du meuble lui rentre dans les reins. Une douleur sur laquelle il ne s’arrête pas, pourtant, qui traverse son corps, mais n’arrive pas à trouver sa place dans l’esprit de Colin. Les signaux nerveux sont bien là, mais aucun message de leur part ne peut détourner l’avocat de cet homme devant lui. De ce visage qui n’est pas le sien, mais que Colin a déjà tellement l’impression de reconnaître, au travers de ses mimiques et de ses expressions. De ce visage déformé par un mélange de fureur et de terreur et dont il est là cause, autant pour l’un que pour l’autre de ces sentiments. Et il s’en veut. Oh, comme il s’en veut.

Plus jeune, nul doute que Colin aurait été agacé de ce comportement. Agacé d’être blessé ainsi, manipulé malgré lui pour être projeté dans la pièce par une force qu’il n'a lui-même aucune chance de pouvoir contrôler. Agacé qu’on refuse de l’écouter alors qu’il a tant de chose à dire, des arguments à présenter, des excuses aussi. Il se serait agacé, oui, peut être même énervé, l’enfant gâté si peu conscient de tous ses privilèges, l’enfant à qui l'on a trop passé devenu un adolescent stupide. Et meurtrier. Mais cela, ça aurait été avant. Ça, c’était celui qu’il était il y a douze ans en arrière. Avant l’accident. Avant qu’il n’ait tué Mickey. Parce qu’il a grandit, Colin, en douze ans. Il a surtout énormément changé. Il a vécu toutes ces années avec cette culpabilité qui n'a jamais eu de cesse de le ronger, du fond de ses entrailles jusque dans chacune de ses cellules, faisant de sa vie un enfer, bien plus que le fantôme de son ancien ami n’avait pu le faire. Mais si la culpabilité était bien la source de ses changements, elle n’en était pas pour autant le seul moteur. Parce qu’il avait appris, Colin. Il avait compris. Et si ça ne rendait pas les événements plus facile à vivre, au moins avait-il essayer d’avancer pour que plus jamais une telle chose ne puisse se reproduire de son fait.

Mais tout cela, forcément, Mickey n’en savait rien. Colin ne savait pas exactement de quoi il se souvenait de ce qu’il avait pu voir pendant ces douze années à le hanter, mais une chose était sûr, il n'avait et n’aurait jamais aucune idée de ce par quoi était passé Colin. Des années de réflexion et d’introspection. Des idées noires qui avaient pu parfois le traverser. De toutes ces douleurs et ces épreuves qui avaient été siennes. De tout ce dont il ne s’était ouvert à personne, parce qu’il ne cherchait aucun soulagement à son état ; parce qu’il en était le seul et unique responsable. Il n’avait pas le droit à la rédemption. Et même si on la lui offrait un jour, il la refuserait.

Ça n’est pourtant pas parce qu’il refuse d’avoir la moindre indulgence envers lui-même que la violence des propos de Mickey ne l'atteignent pas quand il se met à lui hurler dessus. Chaque phrase est une claque, chaque mot un coup. Tous justifie. Et malgré la douleur quasi physique que Colin se retrouve à encaisser face à ce déferlement de violence, il ne peut ressentir aucune colère, à part envers lui-même. Il a mérité les reproches, il a mérité la rage. Il mérite bien pire encore. Et pourtant il encaisse. Chaque mot, chaque accusation qui sonne si juste à ses oreilles. Il mérite tout cela, oui. Et bien pire encore. Et il n'a pas bougé, Colin, ou si peu. Il n'a pas tenté d’avancer de nouveau, refusant d’aller contre la volonté de Mickey à ce sujet. Tout juste a-t-il esquissé un pas en avant auquel il a aussitôt mis un terme. Tout juste a-t-il lever les mains, paumes ouvertes et visibles, pour prouver qu’il n'a aucune intention belliqueuse. Il n'a aucune intention de le provoquer. Il voudrait juste pouvoir l’aider. « Non, non ce n’est pas du tout ça… calme toi, calme toi, je t’en prie. Je voudrais juste que tu m’écoute… Mickey. » Par réflexe une fois de plus, c’est bien le surnom qui a faillit sortir et que Colin a retenu in extremis. Et il lui faut quelques secondes avant de parvenir à continuer ; avant de tenter de retirer à sa voix ce ton suppliant, désespéré. Avant surtout de parvenir à trouver quoi dire, à formuler dans son esprit un discours qui soit un minimum cohérent. Il a pourtant bien préparé tout ce qu’il a à lui dire. Cela fait des années qu’il le prépare, même, des années qu’il y pense. Et pourtant, en cet instant, devant le fait accompli et alors qu’on est plus impératif pour lui de s’exprimer, les mots manquent. Les mots manquent devant Mickey. Et Colin doit se faire violence pour enfin forcer sa voix et reprendre, laissant les mots s’échapper sans plus parvenir à les contrôler : « Je suis désolé. Pour tout ce que je t’ai fait. Pour la fête, bien sûr, mais même avant. J’étais jeune et stupide, et je le suis sans doute toujours, mais je suis désolé. Et ce n’est la faute de personne d’autre que de moi-même. C’est moi qui t'ai tout ce mal, c’est à cause de moi… » Sous le coup de l’émotion, les mots se brisent dans sa gorge, refusent de sortir. C’est à cause de lui qu’il est mort, mais peut être qu’il n’est pas encore capable de le dire à voix haute. Alors il se contente de fermer les yeux une seconde, Colin, d’encaisser lui-même ce qu’il ne peut prononcer. Avant de tenter de continuer, son regard si sérieux plongé dans celui de Mickey : « Je sais que tout est ma faute, Mickey, c’est pour ça que j’ai fais ça… pour que tu ai ta chance d’être heureux. Et parce que… » Mais la phrase s’arrête là, juste à temps aux yeux de Colin. Et parce que tu me manquais. Parce qu’il n'a pas le droit de le dire, surtout pas de le ressentir. Et, au fond, c’est vrai. Tout ce qu’il veut, c’est faire en sorte que Mickey aille bien. Tout ce qu’il veut, au fond, c’est aider Mickey.
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Même s’il avait dit ce qu’il avait besoin de dire, Mickey n’arrivait absolument pas à se calmer. Il avait entassé trop de colère en lui et son état de fantôme détérioré de dix années en était surement la cause. Le fait, aussi, d’être revenu contre sa volonté devait y jouer. Pour lui, ce n’était encore une fois que l’égoïsme du blond qui voulant bien faire faisant encore tout ce qui ne fallait pas. Qu’il se sente coupable ou non, Mickey ne voulait rien savoir, c’était trop tard. Le mal avait été fait il y a bien longtemps et rien ne pourrait le réparer. Même s’il le voulait, il n’arrivait pas à penser que Colin l’ait ramené avec de bonnes intentions, qu’il voulait vraiment bien faire. Simplement parce qu’il ne voulait pas revenir et qu’il n’a même pas cherché à le savoir avant de le faire. Parce qu’il n’a jamais cherché à savoir ce qu’il voulait ou ressentait, parce qu’il n’a fait que jouer avec lui comme s’il était un jouet, avec son cœur et ses espoirs.

Donc non, Colin aura beau lui répéter de se calmer, il n’en était pas capable. Il tremblait toujours autant. La seule chose qu’il s’en voulait, c’était de lui avoir fait mal en le projetant. Parce qu’il n’est pas comme ça malgré la colère et qu’il ne contrôlait pas ça. Mais il ne lui dirait pas pardon, pas tout de suite en tout cas. Il le fera plus tard s’il arrive à lui parler, mais ça, il n’en était pas sûr. Il ne pouvait pas dire là, s’il pouvait lui pardonner. Il n’a pas pu en dix ans. Il n’a pas pu s’apaiser et il n’a pas pu partir. Il était coincé dans ce voile à devoir le regarder.

Mickey obéit tout de même et il l’écoute attentivement. Même si ce qu’il entend ne lui plaît pas. Du tout. Il ne peut pas ne pas réagir à ses paroles qui laissent un gout d’amertume au fond de sa gorge. Parce que Colin continue de se trouver des excuses, de tenter de calmer Mickey mais non. Ce n’était pas ce qu’il voulait entendre. « Parce qu’être jeune et stupide ça excuse d’avoir fait de ma vie un enfer ? J’aimerais comprendre pourquoi tu m’as fait tout ça… qu’est ce que j’ai fait pour que tu… » Il n’arrive même pas à finir sa question, il déglutit, tente de bloquer les sanglots au fond de sa gorge. Ça faisait si mal. Il avait l’impression d’étouffer et qu’on tentait de l’étrangler. Mais il était juste enfermé dans des émotions trop fortes.

Le garçon qui restait les yeux plantés dans les siens jusque là finit par les détourner, parce qu’il ne veut pas le regarder plus longtemps, parce qu’il a du mal à avaler lui-même sa réalité, parce que le dire c’était l’officialiser. Ca avait toujours été quelque chose qu’il s’était refusé de penser ou dire. Et pourtant, il le pensait chaque jour et il a failli le faire plus d’une fois mais il n’en a jamais eu le courage. Le brun finit par se frotter le visage, tentant de chasser l’humidité de ses joues. Il tente désespérément de se ressaisir, en vain.

« Ma chance d’être heureux… ? » qu’il répète nerveusement, fixant toujours le sol à cet instant. « Ma chance d’être… » s’en suit un rire aussi nerveux que sa voix. Mais finalement, il relève enfin le regard vers Colin. « C’est trop tard pour ça. » qu’il lâche, aussi violemment que ça pouvait l’être. Il n’était pas capable de tact pour le moment. La température dans la pièce était glaciale, même pour lui qui était moins sensible, ne faisant qu’amplifier un peu plus ses tremblements. Croisant les bras autour de lui-même, il tentait de se réchauffer un peu. « Je voulais pas revenir, Colin… J’ai jamais voulu revenir… » qu’il finit enfin par avouer, avec une voix plus calme que ses autres paroles. Parce que même s’il était en colère, son corps entier ne le supportait plus et avait fini par se calmer lui-même et surtout parce qu’il était épuisé. « Si c’était pas l’accident, j’aurais fini par le faire moi-même, Colin. » Peut être qu’il n’aurait jamais dû lui dire ça, parce que personne pourrait supporter d’entendre ça, mais c’était tristement vrai. « Je t’en veux pas pour l’accident, je t’en veux parce que j’ai vraiment cru que ça allait changer, j’ai cru que tu étais vraiment gentil avec moi. Mais j’étais jeune… et stupide. » Comme en écho à ses excuses. « J’aurais jamais dû te croire mais j’ai eu la naïveté de le faire parce que je voulais juste retrouver mon ami et je ne voulais pas voir qu’il ne l’était plus depuis longtemps déjà. » Il baisse alors la tête, ne sachant pas où regarder, ne pouvant plus le voir.

« Tu n’es plus mon ami. » qu’il finit par souffler, comme une conclusion qu’il aurait dû avoir bien longtemps avant sa mort, bien avant même le fameux bal.
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