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Darren McKay
Darren McKay
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# 15.07.21 10:53
Il avait froid. Il avait trop souvent froid, et il refusait bien souvent de mettre les mots dessus. Parce que mettre des mots, ce serait reconnaître leur présence, et leur donner plus encore d’importance que celle qu’ils n’avaient déjà. Il avait froid et, au fond, il savait pertinemment pourquoi. Parce qu’ils étaient là. Tout autour de lui, partout. A chuchoter et à le chercher, à venir lui demander de l’aides, des conseils, où ils ne savaient quoi encore. Les plus entreprenants, les plus véhéments, venaient lui murmurer des choses obscènes, voire casser quelques objets dans son appartement ; il y a longtemps que Darren avait renoncé au simple fait d’avoir un vase, un cadre photo ou un quelconque objet de décoration pour orner les meubles ou les murs de son appartement. Il avait froid, et il aurait simplement voulu que ça s’arrête. Pouvoir passer un pull et continuer sa journée comme si de rien n’était. Mais ça n’était pas possible. Parce que même en plein milieu de l’été, même avec le plus épais des pulls, il savait que cette sensation glaciale ne partirait pas. Parce qu’eux ne partiraient pas. Eux, ils étaient toujours là.

Il avait bien essayé de se servir un verre. En général, l’alcool qui venait brûler sa gorge et réchauffer son organisme atténuait un peu cette sensation insupportable. Le premier verre faisait rapidement effet, et Darren, ensuite, ne prenait plus la peine de les compter. Parce qu’à chaque gorgée, ils se taisaient un peu plus. Parce qu’à chaque gorgée, il arrivait un peu plus à faire comme s’ils n’étaient plus là.

Mais ce soir, ça ne marchait pas. Il ne savait pas exactement pourquoi, mais les voix refusaient de se taire, vrombissaient même toujours plus à ses oreilles, menaçant, du moins Darren en avait-il l’impression, de fendre son crâne. Ce soir, il avait toujours l’impression d’être glacé jusqu’aux os et, après deux verres de son plus fort Whisky, il savait qu’il ne parviendrait pas à se réchauffer. Pas comme ça. Et ce soir, Darren avait bien l’impression de devenir fou, plus encore que toutes les autres fois. Il ne savait pas quoi faire. Il ne savait plus quoi faire. Alors, sans plus réfléchir, il se saisit de la veste jusqu’alors sagement rangée sur sa paterne et sorti de l’appartement, espérant les éloigner en s’éloignant lui-même. Il n’allait pas bien, Darren, c’était le moins que l’on puisse dire. Et il savait qu’il y avait une personne chez qui il pourrait toujours aller quand il n’allait pas bien, même s’il évitait de se servir de ce privilège avec lui. Mais aujourd’hui, il en avait besoin. Aussi, sans plus réfléchir, Darren se mit au volant de sa vieille Ford Fiesta, malgré les deux verres d’alcool déjà ingurgité. Parce qu’il n’en pouvait plus. Parce qu’il voulait simplement que ça s’arrête.

La solution de facilité aurait été simple à mettre en exécution dans son état, au volant d’un véhicule qui pouvait tout aussi bien se révéler être une arme selon son utilisation : foncer dans les routes escarpées des montagnes alentour et manquer « accidentellement » un virage. Ca n’aurait, à n’en pas douter, été le plus sûr moyen d’être enfin libéré. Mais si Darren y avait pensé quelques fois, ça n’avait jamais été avec réel sérieux. Il ne voulait pas en arriver là. Il détestait même profondément cette idée. Alors, en lieu et place de faire quelque chose de stupide, il avait choisi une autre option. La plus saine sur toutes celles qui s’offraient à lui. Direction southside et le cottage de Julian.

La soirée était déjà bien entamée quand Darren appuie avec force sur la sonnette d’entrée de Julian. Son meilleur ami. Celui sans qui, clairement, il n’aurait pas tenu toutes ces années. Et jusqu’à présent, le seul qui parvenait à éloigner assez longtemps les voix pour empêcher Darren de simplement perdre l’esprit.
Julian Hastings
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# 31.07.21 10:25
La journée fut chargée au cabinet. Une épidémie de grippe a frappé notre petite ville depuis quelques jours maintenant, créant un afflux de personnes dans mon petit cabinet. Un miracle pour moi que je ne sois pas encore tombé malade d’ailleurs. Car j’ai tendance à attraper tout ce qui traine. Les désavantages de côtoyer des malades à longueurs de journée. Je termine avec mon dernier patient en le saluant devant ma porte, quand je referme cette dernière, je m’y colle pour souffler un coup. J’ai besoin de repos je crois. Ces derniers temps, je travaille beaucoup trop, même pour l’amoureux du travail que je suis. Je soupire à nouveau avant d’aller éteindre la lumière de mon bureau et rassembler mes dossiers pour travailler à la maison ce week-end. Vivement les vacances. Il y a bien des années que je n’ai pas eu aussi hâte de prendre du temps pour moi.

Je sors du cabinet en saluant mes collègues encore présents puis je me dirige vers ma voiture ou j’entasse mon sac et ma veste sur le siège passager. La faim tiraille mon estomac au moment de prendre le volant, pas étonnant vu l’heure. Je profite d’être sur la route pour passer prendre des plats chinois pour moi ce soir et demain midi. Même si j’adore la cuisine, j’aime prendre ce genre de repas de temps en temps.

En arrivant à la maison, un soupir de soulagement m’échappe quand je retire mes chaussures et ma cravate. Je pose ensuite mes affaires dans l’entrée puis la nourriture sur le bar qui sépare la cuisine de la salle à manger pour me diriger vers ma chambre pour enfiler une tenue plus confortable. Un jogging, un t-shirt et je suis prêt pour me poser devant un film. Petit rituel du week-end. Mais à peine la nourriture posée sur la table basse que ma sonnette retentit. Longuement. Étrange. Je me lève pour ouvrir quand je tombe sur Darren, visiblement un peu imbibé. “Darren… Qu’est ce que tu fais là…” Disais-je inquiet en le laissant entrer et fermant derrière lui. "Ça va ?” J’attrape son visage glacial entre mes mains bouillantes, le contraste de température me provoque un frisson le long de la colonne vertébrale. J’en profite pour observer ses pupilles et je comprends tout de suite. Plus besoin de mots après toutes ses années, j’arrive à lui en lui comme dans un livre ouvert. “Darren…” Soupirais-je avant de l'entraîner dans le salon. “Tu tombes bien, je viens de me prendre un repas pour 5 personnes. Tu vas manger pour éponger tout ça. Ça te fera du bien.” Je ne lui laisse pas le choix. Et le pose sur le canapé puis fonce chercher deux assiettes et des couverts pour partager mon repas avec mon meilleur ami.
Darren McKay
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# 05.08.21 12:36
Les secondes qui paraissent des heures. L’expression peut paraître stupide pour tous ceux qui n’ont jamais eu à attendre désespérément quelque chose comme si leur vie en dépendait ; les secondes resteront toujours des secondes et s'écouleront toujours avec la même régularité, qu'elles soient trop rapide où trop lentes, comme autant de sentences. Pourtant, à attendre devant cette porte close, Darren à l’impression qu’elles durent, ces secondes. Qu’elles durent et qu’elles durent encore alors que rien autour de lui ne change : le froid, les voix, sa tête qui vrille et vrille encore. Il a juste envie que ça s’arrête. Que ça s’arrête maintenant ! Alors combien de temps il attend ici ? Combien de secondes, de minutes ou d’heures s’écoulent, le laissant seul et désœuvré à attendre devant cette maudites porte ? Tout juste une poignée en réalité. Julian est toujours réactif, que ce soit pour Darren ou pour quiconque aurait besoin de son aide. Alors non, il ne s’écoule pas tellement de temps entre le coup de sonnette un peu trop lourd de Darren et cette porte qui vient s'ouvrir sur la lumière et la chaleur du petit cottage et, surtout, sur l’expression de Julian qui s’est aussitôt teinté d’inquiétude en voyant l’état de Darren.

Il devrait avoir l’habitude, pourtant, depuis le temps. Ça n’est pas la première fois, et certainement pas la dernière, qu’il le voit ainsi. Et il l'a même vu dans des états bien pire que cela. Mais c’est Julian, et Julian à cette capacité à ne jamais être blasé par ses écarts, toujours concerné. Là où les rares personnes que Darren à pu laisser s’approcher de lui depuis ces deux dernières décennies ont toujours finies par se lasser, ça n'a jamais été le cas de Julian. Lui, il a toujours été là. Et il le prouve encore aujourd’hui en le laissant pénétrer chez lui alors même que Darren est dans un bien sale état. Mais déjà, Darren se sent un peu mieux. Il ne saurait l’expliquer. Peut être est-ce la chaleur des lieux ou plutôt celle du contact humain des mains de Julian qui se posent sur son visage. Ou bien est-ce cette inquiétude qui prouve simplement que Julian se sent concerné par son état. Ou bien est-seulement sa présence. Vivante, rassurante. Julian, sur qui il pouvait compter depuis tellement d’années maintenant qu’il n’avait plus envie de les compter. Julian, dont la question sur son état n’était que rhétorique, mais à laquelle Darren prend tout de même la peine de répondre : « Ils sont toujours là… » Il n'a pas besoin de préciser qui : Julian sait parfaitement de qui il parle. Julian a tout vécu avec lui, ou presque. Les pires moments de sa vie à l’institut. La délivrance, la liberté qui ne devait qu’à lui. Et les années d’après, à subir un Darren qui, au fond, n’était désormais qu’une poupée abîmé, un jouet cassé, mal rafistolé, qui subissait plus la vie qu’il ne la vivait depuis tout ce temps. Une marionnette qui se laisse guider par Julian jusqu’à son canapé sur lequel il se laisse tomber avant de s’y recroqueviller dans une position réflexe de protection. Ça ne marche pas, bien sûr, ça ne marche jamais ; mais au moins ici a-t-il la possibilité de se concentrer sur autre chose. Et s’il ne bouge pas du canapé, cela ne l’empêche pas de ne pas quitter Julian qui s’active entre la cuisine et le coin salon des yeux ; de se forcer à écouter chacune de ses paroles, jusqu’à chacun de ses pas. Se raccrocher au réel, dans un exercice difficile, mais vital pour sa santé mentale. Et il parvient même, à force d’efforts, à adresser un faible sourire à son ami : « Ça va, tu sais, j’ai pas bu tant que ça… pas ce soir. » Il termine dans une expression grimaçante. C’est vrai que deux verres, par rapport à ce qu’il est capable d’ingérer en cas de forte crise, ça paraît presque anodin. Mais il accueille pourtant avec plaisir le repas offert par son ami, même s’il ne peut s’empêcher de s’inquiéter : « Tu es sûr que je ne te dérange pas, hein ? Tu n’avais rien prévu ce soir ? » Combien de fois n'a-t-il interrompu son ami au cours de soirées prévues de longue date, de rendez-vous ? Et pourtant, Julian ne l'a jamais renvoyé. Pourtant, Julian a toujours été là pour lui. Julian a toujours été ce roc auquel Darren sait qu’il pourra se raccrocher à chaque fois qu’il menace de se noyer – et ils savent tous les deux à quel point ces fois peuvent être nombreuses.
Julian Hastings
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# 22.09.21 16:12
Découvrir mon meilleur ami sur le pas de ma porte aussi tard le soir ne me surprend plus depuis bien des années. Avec le temps, j’ai appris à le découvrir dans tous les états possibles et imaginables, et à toutes les heures du jour comme de la nuit. Mais je lui ai fait une promesse, qu’il pouvait venir quand il veut, quand il en a besoin, quand il est mal ou quand il est bien. Il sera toujours le bienvenue chez moi. Toujours. Sa voix, le vide dans sa voix quand il lui répond. Toujours ces voix qui le hantent. Ces voix qui lui bouffe son énergie vitale et qu’il s’évertue à les ignorer au détriment de sa santé mentale et physique. Comme toujours, je le prends en charge avec patience, l’installe au salon alors que je fonce préparer une assiette pour qu’il puisse se joindre à moi et qu’il décuve un peu. C’est vrai, je l’ai vu dans un pire état que ça, mais quand même, le savoir avec de l’alcool dans le sang, et j’en suis sur sans nourriture pour éponger, ça ne me plait pas du tout.

Je m’installe à côté de lui avec mon assiette, après lui avoir passé la sienne, en souriant tendrement. “Tu ne me dérange jamais Darren. Tu seras toujours le bienvenue ici, tu le sais.” Disais-je doucement puis je lui montre son assiette d’un coup de tête. “Mange, ça te fera du bien.” Puis je commence à attaquer ma nourriture avec appétit en observant mon meilleur ami. “ J’allais justement te demander de venir passer une soirée à la maison dans la semaine.” Autant lui changer les idées en parlant de tout et rien, pour qu’ils oublient les fantômes qui le hantent, pour qu’il se concentre sur autre chose que ses maudites voix qui le harcèle, bien que je me retiens de lui dire d’utiliser ce don pour aider ces pauvres âmes. Un jour qui sait, il y arrivera, en attendant, je l’aide à oublier, à ce concentrer sur autre chose.

“Je crois que j’ai fait une connerie Darren..” Avouais-je en rougissant légèrement. “Tu connais Lachlan Anderson” Question un peu stupide vu le nombre de fois ou je me suis plaint de lui à mon meilleur ami. “Je.. Bordel je suis vraiment con. Je l’ai embrassé ya une semaine de ça” avouais-je à demi-mot, encore mortifié de mon acte mais surtout des sentiments qui découlent de cet évènement. Comment dire à mon meilleur ami que je commence à ressentir quelque chose pour mon pire ennemi ? Ma foi, si ma petite révélation lui change les idées, alors je suis prêt à prendre le risque de me faire incendier par Darren. “ Je ne sais pas pourquoi, ni comment on en est arrivé là… Fin si, l'ascenseur qui mène à mon cabinet et au sien est resté bloqué et au lieu de frapper, je l’ai embrassé.” Je passe une main sur mon visage honteux. “Dit à haute voix c’est encore plus débile… Mais je n’ai rien vu venir. On s’est engueuler comme toujours et sans que je m’en rende compte, j’étais en train de l’embrasser et le pire… Il ne m’a pas arrêté et à même recommencé.“ Rien que d’y repenser, mes joues se colorent un peu plus. Et il en faut pour me faire rougir. “Et depuis, je suis totalement largué…”
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# 27.11.21 10:37
Darren a un sourire. Un pauvre sourire, aurait-on pu en dire, vu les cernes qui ornaient le dessous de ses yeux, vu ses traits tirés par la fatigue, son regard un peu hanté. Un pauvre sourire, oui, mais un sourire quand même, avec cette reconnaissance qu’il laissait malgré tout transparaître ; un sourire juste pour son meilleur ami, celui qui lui avait sauvé la vie, tellement de fois. Où serait-il, aujourd’hui, sans Julian, s’il ne l’avait jamais rencontré, ou si l’autre avait fini par le lâcher, lassé par ses éternelles chutes ? S’il ne l’avait jamais rencontré, la réponse était simple : probablement toujours à l’Institut, sans jamais avoir connaissance des droits qu’il aurait pu faire valoir. S’il l’avait lâché ? Darren préférait ne pas vraiment y penser, mais au fond, il connaissait la réponse : à la rue, pour n’avoir su surmonter ses trop nombreuses beuveries, laissant l’alcool et les voix gagner… Ou pire, juste mort. Et il avait beau bien trop souvent détester la vie, il n’avait pas pour autant envie qu’elle se termine ainsi. « Oh, je sais… Mais qui sait, peut-être qu’un jour toi aussi t’en aura marre… Quand tu seras installé avec femmes et enfants. » Une vieille plaisanterie entre eux, les deux célibataires endurcis ayant au moins la quarantaine – pour Julian, lui l’avait laissé derrière lui depuis un moment déjà. Et puis, si Julian n’avait peut-être pas abandonné l’idée d’avoir un jour des enfants, Darren avait toujours su que c’était hors de question. Pas de compagne ni de compagnon, pas d’enfants. Il faisait déjà bien assez supporter à Julian pour ne pas rajouter quelqu’un d’autre dans l’équation.

Mais pour Julian, la question du célibat n’était peut-être plus vraiment d’actualité. C’est ce que découvre Darren avec stupeur, stoppant la fourchette qu’il était en train d’amener à sa bouche alors qu’il avait commencé à manger le plat partagé par son ami, arrêtant même de mâcher pour le coup sous ses révélations. Un instant, il se demande s’il a bien compris. S’il n’a pas fini par perdre totalement la raison, perdu dans les brumes du verre de trop, celui qui aurait eu raison de lui. Ou si ce ne sont pas les voix qui viennent de lui murmurer quelques mensonges à la place de leurs appels à l’aide habituels ; mais, au fond, il savait que c’était impossible, parce qu’elles n’avaient jamais pris la voix de quelqu’un qu’il connaissait, pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait déjà de personnes, certes défuntes, mais de personnes quand même. Donc non. Ce n’était ni l’alcool, parce qu’une fois de plus il n’avait pas bu tant que ça avant de venir, préférant rejoindre son ami avant que cela ne dégénère et que la nourriture offerte par Julian avait commencé à éponger le tout, et parce que c’était exactement le genre de nouvelle qui faisait dessouler.

Il n’avait pas répondu tout de suite, hochant simplement la tête au fur et à mesure du récit de Julian au départ, se demandant où il voulait en venir, avant que l’information finisse par totalement percuter son cerveau. Et pourtant, même alors qu’il sait exactement ce qu’il a entendu, même s’il est parfaitement conscient qu’il a vraiment bien compris, il ne peut s’empêcher de demander : « Toi… Toi, tu as embrassé Lachlan Anderson ? Mais pourquoi ? Enfin, je veux bien comprendre pourquoi, mais… Mais [i]pourquoi{/i] ? » Il cligne des yeux, secoue la tête plusieurs fois, incapable d’assimiler tous les tenants et les aboutissants de cette annonce. « Je veux dire, je pensais que vous vous détestiez ? Tu n’arrête pas de me répéter à quel point ce mec est un con, qu’il t’insupporte, que… » La liste est encore longue, probablement, mais égrener les qualificatifs donc Julian a déjà affublé Anderson serait trop long. « Enfin, tu m’as compris. Ses idées sont quand même aux antipodes des tiennes, je veux dire, tu sais ce qu’il pense des Sing et… Et des gens comme moi. » Des médiums. Est-ce que Julian allait le rejoindre, lui aussi ? Est-ce que Julian pouvait lui tourner le dos ?...

Non. Non, ce n’était pas de lui dont il était question, même si maintenant qu’elle s’était incrustée dans son esprit, elle finirait par l’empoisonner petit à petit. Comme tout le reste. Mais il s’efforce pourtant de ne se concentrer que sur Julian, car c’est bien lui qui, pour une fois, a besoin qu’il soit attentif : « Je comprends que tu sois paumé, oui… Mais qu’est-ce que tu ressens, toi ? Tu aurais envie que ça recommence ? Enfin, je veux dire, pour autre chose qu’un baiser dans un ascenseur bloqué ? » Cette question, nulle doute que Julian se l’est déjà posé des dizaines de fois depuis que c’est arrivé, mais peut-être que l’entendre d’une voix extérieur l’aidera à y réfléchir plus posément. En tout cas, Darren, lui, ne parvient pas à voire autre chose de la part de son ami qu’une terrible erreur. Mais il ne peut certainement pas le lui dire ainsi.
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