Julian Hastings ☽ Please, forgive me, I've got demons in my head

La famille Hastings n’est pas de ses familles richissime, permettant tous les rêves des enfants d’être réalisés. Non les Hastings étaient des personnes simples, avec des revenus modestes. Assez pour vivre mais pas assez pour fournir un avenir à leur seul enfant, Julian. Ce dernier s’est toujours contenté de ce que ses parents lui fournissaient. Et s' il souhaitait absolument quelque chose, il travaillait afin de se le payer. Depuis son plus jeune âge, il a compris que leur situation n’était pas des plus simple, alors dès qu’il fut en âge de travailler, il a enchaîné les petits boulots. Cet argent lui permettait d’aider ses parents mais aussi de constituer sa petite cagnotte pour son rêve : devenir un grand médecin. Sauf que les études de médecines, ça coûte très cher et c’est très long aussi… Le peu amassé durant son adolescence n’était clairement pas suffisant pour financer ne serait-ce que le premier semestre de médecine. Alors avec sa conseillère de l’époque, ils ont convenu un deal. Quelques années en école d’infirmier, afin d’avoir un premier pied dans le milieu médical, et quand l’argent ammassé serait suffisant, elle l'aiderait à monter son dossier pour entrer en médecine. Un souci s’est posé à lui quand le seul institut, prêt à l'accueillir à mi-temps, fut un institut psychiatrique pro vie. Loin de ses idées à lui donc. Alors après une longue discussion avec ses parents, il accepta à contre-cœur de les rejoindre. Touchant son rêve du bout des doigts.

Julian a toujours était un pro revenant, de par la condition de sa mère mais aussi par les évènements qu’il a vécu petit. Il a toujours ressenti des présences autour de lui, mais n’a jamais développé des dons de médiumnité. C’est sa mère qui faisait le lien entre lui et le monde invisible. Quand il sentait une présence dans la maison, il la prévenait pour qu’elle s’en charge. Son père était comme lui, sans don mais admirant celui de sa tendre épouse.

Pendant ces années à l’institut, Julian fit la rencontre de celui qui deviendra son meilleur ami. Darren. Ce dernier était dans cet institut contre son gré, car différent des autres. Julian vit en lui sa mère, le même dont, la même incompréhension de l’entourage, et il a tout fait pour le sortir de là, car il n’y avait pas sa place. Sa place était dehors, à aider les autres. Et après un combat acharné, il réussit à le sauver de cet enfer.

Il quitta l’institut peu de temps après, ayant amassé assez d’argent pour entamer ses études. Et pendant ces dernières il fit la rencontre d’un jeune homme en phase terminale d’un cancer. Il savait qu’il n’avait pas le droit de sympathiser avec les patients, il savait qu’il n’avait pas le droit de s’attacher de la sorte à un patient mais la vie est fourbe et elle s’est amusée avec lui une fois de plus. Des regards complices, des sourires qui en disent longs sur leur pensés, le palpitant en alerte à chaque soin, un unique baiser échangé à l’abri des regards lors d’une visite de routine. Puis la mort. Brutale, inévitable. Écrasante. Depuis, le monde a perdu sa saveur. C’est stupide de s’attacher à un amour de jeunesse perdu mais ce fut si intense, si puissant qu’il n’arrive pas à l’oublier. Continuant de fleurir sa tombe tous les mois. Même après toutes ses années.  

Après des études brillantes, Julian décida d’ouvrir son propre cabinet, regroupant des amis de sa promo qui souhaitaient eux aussi ouvrir leur cabinet. Un collectif de médecins divers et variés qui partagent tous la même idéologie. Un lieu sain où tout le monde peut venir, et où tout le monde sera écouté. Humain comme revenant. C’est une règle d’or qu’à imposé le nouveau médecin, fraîchement diplômé.

Les années passèrent, laissant Julian se faire sa petite place dans la ville. Bien sûr, il continue son combat pour l’égalité des droits entre les humains et les revenants, mais sous un pseudonyme, pour ne pas avoir d’ennui. Parfois, il s’autorise à demander l’aide de sa mère, mais cette dernière se fait très âgée et n’a parfois plus la force de lui venir en aide. Alors parfois il tente avec Darren, mais son meilleur ami n’est pas mieux dans le genre. Au lieu d’affronter ses difficultés, il préfère les esquiver. Exaspérant le médecin parfois dépassé par les situations qui se présentent à lui.