Say you'll never let me go ? feat Lachlan

Say you'll never let me go ?

Julian Hastings & Lachlan Anderson

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L’ambiance de cette réunion est électrique, si bien que j’ai besoin d’un break. Quelques minutes pour souffler un coup et reprendre un peu mes esprits surtout après toutes ses révélations. J’ai besoin de remettre de l’ordre dans mes pensées. Je fais un petit signe à Darren pour lui indiquer que je vais fumer et que je reviens rapidement. De toute façon vu le bordel ambiant, je suis sûr que ma fuite passera inaperçue. Je me lève en évitant de croiser ce regard qui me brûle la nuque depuis qu’il est entré dans cette fichue pièce.

L’air extérieur est humide et froid, comme je l’aime. Je lâche un soupir de soulagement en sentant la fraîcheur sur mon visage, que je lève vers le ciel deux minutes pour savourer ce moment. Je me dirige ensuite vers le côté du bâtiment, à l’abri des regards tout en allumant mon bâton de nicotine. Un soupir d’aise m’échappe quand la fumée envahit mes poumons et que je l’expulse dans les airs dans un petit sourire satisfait. Je n’ai jamais eu honte de fumer, mais je préfère me cacher auprès de mes patients, un médecin qui fume passe souvent pour un hypocrite. Leur dire que fumer c’est mal alors que je m’envoie un paquet par semaine, du moins ça c’était avant lui… Maintenant je tourne à deux voir trois par semaine et il faut sérieusement que je ralenti sinon Darren va me faire la morale.

Mes muscles jusqu’alors détendus se tendent en sentant sa présence dans mon dos. Je ne sais comment l'expliquer mais son aura particulière me crispe à chaque fois. Le fait de ne pas arriver à oublier ce moment échangé dans l’ascenseur, de sentir ses lèvres contre les miennes quand je ferme les yeux le soir, revoir son sourire, ce sourire qui m’a valu plusieurs battements de cœur, son rire… Ce son si mélodieux, trop mélodieux. Depuis, quand je me sens prêt de moi, je me tends comme un arc. Je tire nerveusement sur ma cigarette en restant dos à lui, temps que je ne croise pas son regard, tout se passera bien… “Pourquoi toi... ?” Soupirais-je en même temps que la fumée s’envole dans les airs. “C’est vrai pourquoi toi alors qu’il y a des milliards d’être humains sur terre.” Ma main se glisse dans mes cheveux pour venir sur ma nuque. “Pourquoi je n’arrive pas à t’oublier Lach.” Je ne l’ai jamais appelé de la sorte, et m’entendre dire ce surnom ne me déplait absolument pas. Et c’est bien là le problème. Il est mon ennemi bordel.. On ne doit pas avoir ce genre de sentiment et d’envie avec son ennemi. “Je veux oublier, passer à autre chose, trouver une relation simple, stable, douce… Alors pourquoi mon esprit me crie de venir vers toi alors qu’on aura jamais ce genre de relation.. Ce n’est pas compatible.” Je me retourne enfin pour affronter son regard. “Je n’arriverais jamais à t’oublier Lach.” Soufflais-je avec douleurs.

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Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Lachlan savait qu’en venant à cette soirée il risquait de s’énerver, de s’échauffer et même de se prendre le bec avec d’autres participants. C’était la même chose à chaque fois qu’il se retrouvait en compagnie de pros-vie. L’avocat était têtu et particulièrement campé sur ses positions, rien ni personne ne pouvait le faire changer d’avis — ou presque. Durant toute la réunion, le regard de Lachlan n’a pu se détacher de la silhouette du médecin. Un regard par-ci, un autre par-là. C’était comme si son corps cherchait à se rapprocher de lui. Alors quand Julian se leva de son siège et prit la direction de la sortie, Lach ne pu s’empêcher de le suivre des yeux. Se posant mille et une question, l’avocat remua sur son propre siège. Où est-ce qu’il va ? Pourquoi quitte-t-il la réunion ? On n’a pourtant pas terminé. Lachlan songea une demi seconde aux conséquences de son action avant de se lever d’un bon et de quitter sa place à son tour.

Il suivit la direction que le médecin avait prise quelques instants plus tôt. Depuis leur échange dans l’ascenseur, Lachlan n’avait guère réussi à l’oublier. Chaque soir, quand il était seul dans sa grande maison vide, il se repassait le moment — un souvenir qui se répétait en boucle. Parfois, l’avocat s’énervait contre lui-même ; pourquoi n’arrivait-il pas à oublier cet homme ? Il avait pourtant eu des tas d’échanges de ce genre avant, mais jamais personne n’avait autant retenu son attention. Le froid de la soirée vint le frapper de plein fouet. Punaise ce qu’il fait froid. Lach remonta le col de son manteau et le serra un peu plus contre lui. Il aperçut immédiatement le médecin — il l’aurait repéré entre mille, comme si son corps était attiré par le sien, comme des aimants. Lachlan ne voyait que sa silhouette de dos, mais au fur et à mesure qu’il s’approchait, sa vision devenait plus nette. Il fut tout d’abord surpris de le voir fumer mais ce sentiment s’effaça bien vite quand le médecin se mit à parler sans même se retourner vers lui.

Lachlan se posait les mêmes questions que le médecin — ces mêmes questions qu’il devait se poser une demi douzaine de fois par heure. Pourquoi toi ? Lach voyait à quel point Julian était tourmenté par ses propres émotions. Il s’arrêta à quelques pas de lui, lui laissant un peu d’espace. Les yeux de l’avocat s’attardèrent sur la nuque de son rival quand ce dernier posa sa main dessus. Des flashbacks de leur moment dans l’ascenseur lui revinrent aussitôt en tête, quand c’était lui qui avait ses mains posées là. Quand Julian l’appela par son surnom, Lach cru céder à toutes tentations à nouveau, d’envoyer balader la distance et les limites entre eux, mais la douleur qu’il pouvait entendre et lire dans le regard du médecin le cloua sur place. Il savait qu’il devait lui répondre quelque chose, aussi, l’avocat préféra laisser parler son âme plutôt que son cerveau. « Je n’arrive pas à t’oublier non plus, Julian. Et sincèrement, je ne sais pas si j’arriverais à t’oublier un jour. Je me demande chaque jour pourquoi je n’arrive pas à tirer une croix sur toi, pourquoi toi ? ». Lach ne s’en rendit pas compte, mais au fur et à mesure qu’il parlait, il s’approchait un peu plus du médecin. « Pourquoi je n’arrive pas à me concentrer sur le prochain gars, essayer d’enfin me poser… Au lieu de ressasser chaque minute de ce jour-là dans l’ascenseur avec mon rival ». Lachlan lâcha un soupir de frustration. « Pourquoi je me torture avec une relation qui n’a de toute façon aucune issue. Mais, je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que si l’univers nous a réuni, c’est qu’il doit y avoir une bonne raison… ». Lachlan s’arrêta à quelques centimètres de Julian si bien qu’il pouvait sentir le parfum de celui-ci. Il inhala profondément et ferma les yeux — profitant pleinement de ces instants volés.

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Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Même la nicotine ne peut rien y faire contre lui. Quand je sens sa présence, l'effluve de son parfum qui s’envole vers moi dans un courant d’air glaçial, réveillant les souvenirs de ce matin bloqué avec lui dans ce fichu ascenseur. Depuis, je l’évite comme la peste, préférant me taper tous les étages à pieds plutôt que me retrouver enfermé dans cette boîte de métal remplie de souvenirs aussi délicieux que douloureux. Je n’ai jamais eu un aussi bon cardio que ces dernières semaines, autant voir le positif dans cette histoire. Quand nos regards s’accrochent, mon corps est sur le point de flancher, mais je reste droit comme un “i”, le regard douloureux en voyant le sien aussi désespéré, perdu. Deux paumés qui ne sont pas fait pour être ensemble mais qui, pour une raison inconnue, se retrouvent à avoir besoin l’un de l’autre pour respirer, pour survivre.

Je me rends compte que je retiens ma respiration quand il se retrouve à quelques centimètres de moi. Je finis ma cigarette puis jette le mégot au sol en expulsant la fumée dans un soupir, sur le côté, pour ne pas l'intoxiquer. Mon corps se rapproche de lui même, attrapant sa hanche d’une main, mon front retrouvant son jumeau. “Pourquoi nous…?” soufflais-je en fermant les yeux, pour profiter de ce moment volé. Je pourrais rester des heures là, dans ce froid, au creux de ses bras. Au diable cette fichue réunion, au diable ce bordel ambiant qui règne à deux pas de là. Ici, à cet endroit, à l'abri des regards, je me sens plus vivant que jamais. Ma main libre sur sa joue, mon pouce s’amuse à caresser cette dernière d’un geste tendre, bien loin de la violence de la dernière fois. Et là je me dis, et pourquoi pas… Malgré nos différences, pourquoi ne pas tenter quelque chose. Malgré la douleur qu’on aura à se détester sur certains points. Pourquoi pas…

“Tu vas me prendre pour un fou…” ma voix n’est qu’un murmure, comme pour garder tout ça secret entre lui et moi, un pacte avec le diable pour avoir un peu de bonheur, pour avoir cette impression d’être entier de nouveau. “Et si on tentait… Si dans le plus grand des secrets… On se voyait ?” J’ouvre les yeux pour voir son regard. “On pourrait apprendre à vraiment se connaître, de toute façon, on est pas foutu de se laisser alors autant s’apprivoiser.” Ma main retombe doucement sur sa poitrine, s'arrêtant sur son cœur. “On pourrait imposer des règles comme, quand on est ensemble on oublie les sujets qui fâchent, on ne parle pas de nos associations, on ne parle pas de cette fichue réunion qui doit être un sacré bordel depuis qu’on est sorti.” disais-je dans un rire. “ Cette idée est folle, j’ai conscience mais je préfère t’avoir dans cette douleur que de souffrir et m’autodétruire loin de toi Lach…”

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Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Comme la dernière fois où ils s’étaient retrouvés seuls, Lachlan était comme hypnotisé par Julian. Son corps, sa voix, son aura — tout l’attirait. L’avocat faisait abstraction de tout ce qui l’entourait quand il se trouvait dans le même périmètre que le médecin. Depuis leur échange, l’alchimie qui régnait entre eux s’était transformée à tel point d’en devenir presque addictive. Mais c’était bien plus que ça, et Lach le savait. Parfois, le soir, quand il n’arrivait pas à s’endormir, Lachlan se mettait à rêver — à espérer — qu’ils pourraient être bien plus que des rivaux, bien plus qu’un échange dans un ascenseur. L’avocat songeait à des choses auxquelles il pensait ne plus être destiné à avoir : la stabilité, partager sa vie avec quelqu’un d’autre, avoir un futur.

Alors quand Julian lui avoua ne jamais pouvoir l’oublier, Lachlan était immédiatement ramené à ces moments d’espoir. Les yeux rivés à ceux du médecin, l’avocat se laissa emporter par ces derniers. Et quand il combla la distance entre eux, saisissant sa hanche, Lach s’abandonna à leur proximité et s’agrippa à Julian en retour. Il ne put retenir un soupir de contentement, il avait attendu ce moment de réunion chaque seconde qui s’était écoulée depuis ce jour-là dans l’ascenseur. Lach s’abandonna aux tendres geste de cet homme pour qui il commençait à faire tomber peu à peu ses barrières et laissa ses paroles raviver la flamme de l’espoir en lui. Lachlan se raccrochait aux paroles de Julian, des paroles qu’il avait pensées mais qu’il n’avait jamais osé prononcer à voix haute. L’avocat saisit la main que le médecin avait placée sur son coeur et la serra fort entre les siennes et posa à son tour son front contre celui de l’homme en face de lui et huma son parfum — un mélange de Julian et de nicotine. Un parfum qu’il avait envie de sentir le lendemain et le jour d’après encore.

S’abandonna à cet espoir si fort, Lach lui répondit sur le même ton de confidence « Oui, après tout… pourquoi pas ». Il posa ses lèvres sur la joue de Julian et ferma les yeux pour profiter de l’instant présent. « Si tu savais combien de fois j’ai songé à ce moment depuis la dernière fois… J’ai envie de sauter le pas avec toi, Julian… Je n’ai fait que penser à toi, à nous et à ce qu’on pourrait être s’il n’y avait pas ce foutu différent entre nous ». Il se recula un peu mais garda la main de Julian enfoui entre les siennes, ne voulant briser ce contact physique pour rien au monde. « La part rationnelle de mon esprit a envie de protester, comment pourais-je faire abstraction de mes convictions sur ce sujet ? Que se passera-t-il quand on s’opposera à nouveau ? Mais le reste, la plus grosse partie de moi… A vraiment envie de céder à la tentation… ». Et quelle tentation. Au plus Lachlan songeait au fait de voir Julian, même en secret, au plus il avait envie de tout envoyer balader et de repartir avec lui sur-le-champs. Au diable cette réunion, de toute façon, on ne trouvera jamais de terrain d’entente. Et même si ce choix semblait être une impasse, Lachlan décida en faveur de l’option qui le ferait le moins souffrir. Lâchant la main de Julian, il glissa ses deux mains autour de la nuque de ce dernier et souffla « Au diable les pensées rationnelles, je suis déjà faible quand il s’agit de toi… ».

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Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Je me laisse bercer par les battements de coeur de Lach, sentant chaque pulsation sous ma paume, chaque nuance, chaque manquement, chaque affolement. Que j'aimerais y poser mon oreille pour l'écouter à l'infini. Même si j'ai refoulé ce genre de pensés, parfois, j'ai imaginé ma vie avec lui. Nos moments de tendresse au réveil ou au couché. Trouver une présence à la maison quand on rentre d'une dure journée. La promesse d'être accueilli e avec tendresse. Oui, je me suis imaginée cette vie avec lui. C'est pour cela que j'ai lancé cette idée, qu'il soit mon secret. Mon petit trésor bien caché au fond de mon esprit. Ce petit trésor que je vais chérir une fois la porte de ma maison close.

Nos convictions sont pourtant tellement opposé, tellement incompatibles mais je ne peux plus me passer de lui, cette guerre a durée bien des années, créant sans le vouloir cette fichue attirance. Qui a fini par exploser dans cette boîte de métal. Mon meilleur ami m'a prit pour un fou quand je lui ai raconté cette histoire, sauf qu'il ne le sais pas, mais cette idée surréaliste, va complément le faire vriller. Moi aussi je veux connaître ce bonheur d'avoir une personne a mes côtes, ce malgré ses idées. " Je n'arrive plus à respirer sans ton Lach. La nicotine n'est même plus assez suffisante pour me calmer imagine." Disais je dans un petit rire, frissonnant au contact de ses mains froides dans ma nuque. Ma pause clope dure un peu trop longtemps, je le sais et j'aurais le droit à un interrogatoire de Darren quand cette réunion finira.

" Et moi donc… il suffit que j'entends ton nom pour avoir des palpitations" au milieu de cette ruelle, dans ce froid et cette humidité ambiante, je me sens enfin moi. Enfin une semblant de bonheur s'ouvre à moi , chastement, je pose mes lèvres contre les siennes en soupirant d'aise. Puis je recule assez pour murmurer " Ne me brise pas le coeur. C'est tout ce que je te demande" sans attendre de réponse, je capture a nouveau ses lèvres, plus Franchement, mais avec toute la tendresse qui m'anime a cet instant précis. Je veux lui faire comprendre ce que je ressens pour lui n'est pas qu'une simple alchimie, ce n'est pas aussi simple qu'un firt. C'est plus profond, plus monumentale, plus sérieux que ça. Mais il est encore trop tôt pour poser des mots sur ce genre de sentiments. Bien qu'ils soient puissant

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Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Si seulement l’un d’entre eux avait le pouvoir de figer le temps, ou de le ralentir ne serait-ce que quelques instants pour pouvoir profiter de ce moment. Le coeur de Lachlan était si rempli en cet instant qu’il menaçait d’exploser. Jamais il n’aurait pensé que de céder à la tentation lui aurait procuré ce sentiment de plénitude. Lach semblait ne jamais avoir ressenti un tel bonheur. Et même s’ils devaient garder le secret, cacher au reste du monde qu’en privé ils s’appréciaient, et bien Lachlan était prêt à l’accepter puisque pour lui, cette relation en valait le coup. L’avocat aurait enfin une raison de quitter le bureau et de rentrer chez lui, le soir, en sachant qu’il avait quelqu’un qu’il pouvait appeler ou inviter pour partager sa journée. L’avocat savait pertinemment que la première dispute arriverait bien assez tôt, comment ne le pourrait-elle pas ? Les deux hommes étaient radicalement opposés sur des sujets fondamentaux. Mais, justement, il ne voulait pas y songer maintenant.

Lachlan compris alors qu’il était aussi essentiel à Julian que Julien l’était pour lui. S’ils le voulaient vraiment, Lach était persuadé qu’ils pourraient tout affronter. Là, dans les bras l’un de l’autre, l’avocat en était convaincu. Quand Julian l’embrassa doucement et qu’il fit passer toutes les émotions qu’ils ressentaient tous les deux, Lachlan le serra davantage dans ses bras. Le coeur encore lourd, Lachlan lui répondit d’une voix presque enrouée : « Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas te briser le coeur. Rien que de penser à la possibilité de te faire du mal me rend physiquement malade ». Et même si Lachlan n’avait pas eu de relation stable depuis des lustres, il ne ferait jamais souffrir une personne à laquelle il tient. Il embrassa Julian en retour et passa une main sur sa joue. « Essaies de ne pas briser le mien non plus ».

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Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Le temps changeant laisse échapper quelques gouttes sur nous, un vrai cliché romantique pensais-je alors que mes lèvres captures celle de mon futur amant avec tendresse. Cette relation va être tordue, compliquée, jonchée de haut et de beaucoup de bas, je le sais. Toutes les fibres de mon corps me hurlent de fuir au plus vite loin de lui. Et pourtant, je reste là, front contre front, au chaud entre ses bras. Et ce sentiment de plénitude qui m'envahit depuis que nous sommes dans cette posture. Jamais je n’ai connu ça, et bordel que c’est bon. Douloureux certes, mais bon. Car je sais qu’on fonce dans un mur, mais si je peux y aller main dans la main avec lui, alors je suis prêt à souffrir. Je suis prêt à prendre tous ces petits instants de tendresse pour faire face.

“Je te le promets Lach.” Soupirais-je en resserrant ma prise sur ses hanches. “Il va falloir y retourner. Darren va se poser des questions si je prends trop de temps pour fumer une simple clope.” Un petit rire m’échappe en imaginant mon meilleur ami partir à ma recherche comme ci un alien m’avait enlevé. “Si tu veux… Tu pourrais passer chez moi ce soir.” Mais qu’est-ce-que je raconte moi. “Je pourrais te faire un bon dîner, et on pourrait enfin profiter sans se cacher dans une ruelle ou un ascenseur." Un sourire naît sur mes lèvres à l’éventualité de cette soirée avec lui. Si il accepte, je vais être instable pendant cette réunion, je le sais, mais je ne peux plus me passer de cet homme, je deviens addict. Et je suis le mieux placé pour savoir que les addictions sont très nocifs.

“Tiens, prend ça.” Je me détache un instant pour fouiller dans ma poche et sortir mon portefeuille ou j’extrais une carte de visite. “Je viens d’y penser, mais je n’ai pas ton numéro, et toi tu ne dois pas avoir le mien je pense.” Je glisse la petite carte dans la poche de sa chemise en souriant doucement. “ Appel moi ce soir et je t'enverrai mon adresse.” Ma main s’attarde sur ton pectoral, mon pouce caressant l’emplacement de son cœur. “Allez, on doit y retourner…” Soupirais-je tristement. Car je n’ai aucune envie de rentrer dans ce chaos total.

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