Just a lovely night. Right ?

Just a lovely night. Right ?

Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Depuis la réunion, je ne fais que penser à cette soirée. J’ai passé ma semaine à faire semblant en le croisant dans les couloirs, en l’observant discrètement du coin de l'œil dans l’ascenseur. Et le constat est le même que pour moi, il irradie de joie. Une joie de pouvoir s'accrocher au fait qu’on se voit bientôt, qu’on pourra passer une soirée sans se priver, sans jouer notre rôle d’ennemi. Un premier rendez-vous qui va nous permettre de profiter, de nous découvrir, de poser des bases. J’ai tellement hâte, que j’ai passé ma semaine à lui envoyer des sms, souriant niaisement à chaque réponse. J’ai l’impression de retomber à l’âge de l’adolescence avec lui et bordel que ça fait du bien de se sentir si vivant.

Après lui avoir envoyé mon adresse, je me suis mis à préparer un repas dont j’ai le secret. J’ai puisé dans les vieilles recettes de famille pour régaler ses papilles. Car si il y a bien un don que j’ai reçu de mes parents c’est bien les arts culinaires. Cependant, je n’use jamais de ce don, le gardant jalousement pour moi ou mes amis les plus proches. C’est bien la première fois que je cuisine pour un potentiel amant… C’est pour dire à quel point il m'obsède ce mec.

L’heure tourne, et je me mets presque en retard quand je m’en rend compte, je fonce sous la douche en quatrième vitesse et un fois propre, j’enfile une simple chemise et un jean. Simple, basique, efficace. Puis je change de nouveau pour un pantalon à pince, et je remets le jean en essayant de ne plus changer d’avis. Le stresse commence à m’envahir alors que…Ce n’est que Lachlan… Juste Lachlan. J’inspire un bon coup puis retourne sur les préparatifs de la soirée pour me changer les idées.

Je finis d’allumer des bougies au salon avant que l’on sonne à ma porte. Je pose mon briquet à côté des bougies et fait un dernier tour de contrôle avant d’aller ouvrir. La table est mise, le repas au four, l’ambiance cosy au maximum. Parfait. Nouvelle inspiration puis je me dirige vers la porte d’entrée. Quand j’ouvre cette dernière, mon cœur loupe un battement. Et je perds tous mes moyens. “Salut toi..” Soufflais-je immobile avant de franchir la distance qui nous sépare pour capturer ses lèvres avec tendresse.

(c) oxymort

Just a lovely night. Right ?

Julian Hastings & Lachlan Anderson

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Depuis leur dernière entrevue privée Lachlan ne pensait qu’à la prochaine fois où il reverrait Julian. Il n’avait pas été attiré par une personne comme il l’était par lui depuis bien longtemps — et même lors, Lach ne se souvenait pas que ça avait été aussi intense. L’avocat se surprenait à rêvasser à leur échange secret durant la réunion… La dernière fois qu’il avait eu Julian aussi près de lui. Et alors qu’il croulait sous le travail, Lach ne pouvait empêcher son esprit de dériver vers la prochaine fois qu’ils se retrouveraient de nouveau à proximité l’un de l’autre sans personne autour d’eux. Lachlan avait voulu éviter de croiser le médecin dans le bâtiment dans lequel ils travaillaient tous les deux, en vain. Ils s’étaient aperçus si et là au détour d’un couloir ou à la sortie de l’ascenseur — et Lach ne savait pas par quel miracle il avait eu assez de self-control pour résister de l’approcher et de le toucher.  

L’échange de nombreux sms durant la semaine précédent ce rendez-vous avait aider l’avocat à tenir et à se retenir de descendre quelques étages demander une consultation d’urgence à son médecin préféré. Il ne pouvait retenir son sourire — certainement très niai — dès que le surnom qu’il avait donné à Julian illuminait son téléphone. Et l’avocat se surprenait à lui répondre dans la minute qui suivait, sauf s’il était au tribunal bien sûr. Par habitude ces derniers jours, Lachlan alluma l’écran de son téléphone pour voir s’il avait un message d’un certain « Jules » en attente. Bien sûr qu’il ne va pas t’envoyer de message, il attend que tu viennes.

Ce soir était le soir qu’ils avaient attendu toute la semaine avec impatience. Ils avaient convenu de se retrouver chez Julian pour passer la soirée ensemble. Et dire que Lachlan s’était comporté comme un adolescent depuis était… presque un euphémisme. Il appréhendait un peu d’aller chez le médecin alors qu’ils ne s’étaient vus que dans des lieux publics jusqu’à présent. L’avocat prit une grande inspiration et fit une dernière inspection dans le miroir avant de partir. Après s’être changé une demi-douzaine de fois, il avait opté pour un jean bleu foncé, un pull col roulé bordeaux et une veste blazer. Simple, efficace tout en restant chic. Il leva les yeux au ciel face à son attitude, attrapa ses clés et les bouteilles de vin qu’il avait prévu de ramener chez Julian.

Le trajet jusqu’au domicile du médecin se fit rapidement et les nerfs commençaient à monter chez l’avocat. Il se gara juste devant chez lui et coupa le contact. Lach souffla un bon coup et secoua les mains pour se débarrasser de son trac d’adolescent. Ce n’est pas la première fois que tu vas chez un homme, reprend toi, Anderson. Il prit son sac, sortit de la voiture et verrouilla cette dernière. Nerveusement, il sonna à la porte de Julian avant d’avoir vérifié pour la millième fois l’adresse du médecin. Lach se balança d’un pied à l’autre en attendant qu’il vienne lui ouvrir. Quand la porte s’ouvrit et que Lachlan croisa le regard de Julian, toute l’appréhension qu’il avait ressentie jusque là s’évapora immédiatement. Et quand Julian posa ses lèvres avec tendresse sur les siennes, il n’en fallait pas plus pour que Lach baisse la garde et passe ses bras autour de son corps pour le serrer contre lui. Une fois leur échange terminé, Lach garda Julian contre lui et il soupira de bonheur. « Bonsoir… ». Lach ne put s’empêcher de lui voler un baiser, comme s’il ne pouvait empêcher cette connexion physique dès que Julian était près de lui. « Est-ce complètement ridicule de dire que tu m’as manqué? ». Lachlan s’abandonna au parfum de l’homme emprisonné dans ses bras si bien qu’il oublia complètement qu’ils étaient sur le pas de la porte, là où des yeux indiscrets pourraient les voir, mais il ne semblait pas voir au-delà de l'instant présent.

(c) oxymort