Feargus McCoigreach ☽ Confused and decadent

Ainsi, la maison était immense, telle qu’il n’en avait jamais vu. Trois chambres -une, la plus remplie, qu’il supposa être celle d’Angus. Une seconde aménagée et décorée mais qui semblait inoccupée, enfin une bien plus minimaliste, apparemment plus utile au stockage (c’est celle-ci qu’il préféra occuper pour l’instant). Le confort des lits était incomparable avec ceux de sa jeunesse.
Un bureau, que Feargus préférait éviter pour l’instant car il était rempli d’objets dont il n’avait pas la moindre idée d’utilité. Ce qu’Edan lui avait présenté comme la salle de bain, pièce inexistante de son vivant, puis une cuisine… Qu’il n’aurait certainement jamais appelé ainsi naturellement. C’est ici qu’ils avaient passé la majeure partie des explications, mais le Revenant n’osait pas encore prendre plus que ce qui lui avait été indiqué être consommable sans préparation spéciale. Les repas avaient été frugaux, mais rien que Feargus n’ait pas déjà connu (quoique son corps ne semblait pas exactement du même avis).
Enfin, le salon. Rempli, une fois encore, à plus de la moitié de meubles et objets en tous genres dont il ne connaissait pas même le nom. C’était plutôt le piano qui s’y trouvait qui l’avait intéressé, forçant ses pensées à se concentrer pour retrouver les notes d’une mélodie inconnue qui s’imposait régulièrement à lui depuis son réveil.

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La porte d’entrée donnait sur un vestibule, directement connecté au grand salon, lui-même ouvert sur une cuisine américaine sur la gauche. À droite, un couloir et des escaliers donnaient sur d’autres pièces. La pièce de vie était lumineuse quand le soleil le permettait, plusieurs fenêtres donnant vue sur le jardin accolé à la maison.
Du côté donnant sur la cuisine équipée (séparée par un bar), se trouvait une table pour six et une stéréo contre le mur. De l'autre, un canapé et un fauteuil entouraient une table basse face à la télévision. Entre les deux, le piano qui l'avait attiré plus d'une fois.
La décoration était sobre, presque sommaire (si ce n’était pour toutes les photos de la fille d’Angus qu’on y trouvait), mais ne semblait pas complètement impersonnelle. En fait, la notion de rangement tout à fait relative de l’Irlandais était sûrement la principale touche personnelle du lieu.